Toutes ces photos ont été prises samedi 20 septembre dans le Bassin. Des photos exceptionnelles de la faune et de la flore du Bassin

Depuis cinq ans, une compétition originale se déroule dans les fonds du Bassin : le Trophée de macrophotographie animalière. Des photographes plongent au trou de Saint-Yves et devant le Mimbeau pour photographier de très près ce qui vit dans les eaux du Bassin. Le résultat est magnifique.

Dimanche 21 septembre, au Centre 2000 à Arcachon. Il est un petit peu plus de midi. C'est l'heure de la proclamation du classement avec une projection publique de toutes les diapositives prises lors du trophée de macro-photographie animalière du bassin d'Arcachon. « C'est une compétition de chasse photographique sous-marine intégrée à la coupe de France de photographie animalière », explique Jean-Paul Postis, l'organisateur.

Pour cette cinquième édition, plusieurs photographes de la France entière sont venus photographier les fonds sous-marins du Bassin. Des photographies magnifiques de bernard-l'ermite, d'anémone de mer, d'hippocampes, d'aiguilles, de crevettes, d'araignées de mer, de coquillages et de poissons qui peuplent les eaux du Bassin.

Les plongeurs-photographes avaient rendez-vous ce samedi 20 septembre au Centre nautique d'Arcachon. Ils y ont pris le départ pour une première plongée au trou de Saint-Yves. L'après-midi, ils ont effectué une deuxième plongée au Mimbeau, au Cap-Ferret. De quoi impressionner deux pellicules de 36 vues.

Le soir, après remise des pellicules développées et tirage des diapositives, les compétiteurs ont dû sélectionner six vues et les remettre au jury. « Trois des six diapositives devaient être consacrées aux poissons, les trois autres ont été laissées à l'appréciation du compétiteur avec pour condition de mettre en valeur la faune mobile du Bassin, explique Jean-Paul Postis.

L'édition de cette année a été placée sous le signe du soleil, des faibles courants et de la limpidité de l'eau, poursuit-il. Tous les éléments du succès étaient réunis. Regardez ces clichés : un régal pour les yeux !, rajoutent les organisateurs. Les héros de cette manifestation sont les photographes. Ils ont trouvés dans le Bassin tout leur bonheur »

« J'étais loin de m'imaginer que les fonds du Bassin regorgeaient de tant de richesse », déclara Sally Fitou, adjointe au maire d'Arcachon, venue remettre une coupe de la ville. Et vous, lecteurs, qu'en pensez-vous ?

J.C.L. et D.D.M.

Source : La dépêche du bassin n° 395 du 2 au 8 octobre 2003

1er	Christophe Naslain
2e	Gilles Di Raimondo
3e	Olivier Delorieux
4e	Gilles Suc
5e	Patrick Ragot
6e	Pascal Botheron
7e	Georges Berron
8e	Serge Moignard
9e	Stéphane Guy
10e	Alain Michaud
11e	Pascal Le Gourrierec
12e	Jane Tomatis
13e	Joëlle Guyot
14e	Stéphane Rochon
15e	Jack Philip Bourceau
16e	Jean-Pierre Guillet
17e	Jean-Luc Souquet
18e	Béatrice Guerit

Le rouget qui creuse : Le rouget des roches ou surmulet (Mullus surmuletus) possède deux tiges dont il se sert pour creuser le sol et découvrir les crustacés, vers et mollusques dont il raffole. Mais il manque de discrétion et d'autres poissons en profitent pour s'inviter au festin. Photo : Georges Berron.

Le gobie noir est beige : S'il est habituellement beige avec des tâches foncées, le gobie noir (Gobius niger) pet devenir noir. Enfin, le mâle uniquement pendent la saison de reproduction. Décidément, l'amour en fait voir de toutes les couleurs. Photos : Stéphane Guy, Pascal Botheron et Christophe Naslain.

Margueritte aux 120 tentacules : La margueritte est une petite anémone (Actinothoe sphyrodeta) qui comporte jusqu'à 120 tentacules. Elle aime les eaux froides puisqu'elle vit aussi le long des cotes de Norvège. Photo blanche : Olivier Delorieux, photo bleue : Pascal Botheron.

L'étrille voit rouge : Ce crabe qu'est l'étrille (Necora puber) possède des yeux rouges très écartés. Il a aussi une fonction d'éboueur du littoral en nettoyant les côtes des cadavres et autres restes d'organismes. Photo Prix Ville d'Arcachon : Gilles Di Raimondo.

Un chincard osseux : Le chincard commun (Trachurus trachurus) fait parti des poissons osseux comme la très grande majorité des poissons. Dans l'autre grande famille des poissons, les cartilagineux, on trouve les requins et les raies. Photo Prix du Jury : Gilles Di Raimondo.

Anémones bijoux : Quelle explosion de couleurs ! Corynactis viridis mérite bien son surnom d'anémone-bijou. Comme elle se reproduit par bourgeonnement longitudinal, elle se développe par plaque. Elle aime les coins sombres et l'eau agitée. Photo : Gilles Di Raimondo.

Courageuse blennie : La blennie (Parablennius gattorugine) a deux particularités. Ce petit poisson qui peut quand même atteindre 25 cm, n'hésite pas à faire face au plongeur. La fuite, ce n'est pas son genre. Mais plus extraordinaire encore, il ne nage pas, il marche ! Grâce à ses nageoires pectorales qui se sont transformées en ventouses. Photo : Olivier Delorieux.

Les orgies des nudibranches : Le nudibranche (Hypselodoris cantabrica) est une sorte de limace hermaphrodite, c'est à dire que l'animal possède les deux sexes à la fois. On peut donc voir des accouplements tête-bêche avec double fécondation simultanée. Du grand art ! Photo : Christophe Naslain.

Un grain de café carnivore : Le grain de café (Trivia arctica) est un mollusque carnivore. Il mange des ascidies, des animaux invertébrés qui ont une place particulière dans l'évolution. Les larves d'ascidies présentent une chorde dorsale, sorte de précurseur de la colonne vertébrale. On dirait presque un poisson primitif, lequel est l'ancetre de tous les vertébrés dont nous faisons partie. Photo : Prix Biologie : Christophe naslain.

L'oeil de la sole : Un poisson de forme ovale, tapi sur le fond, des sortes de poils sous le menton et cet oeil vert et rond qui nous regarde, c'est une sole (Solea solea). Le poisson fait partie des as du camouflage. Photo : Christophe Naslain.